ZONE JAUNE

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Grève du 10 septembre 2024 : Pourquoi sommes-nous prévenus si tard ?

2024-09-09 Auteur : Ibrahima
Antenne : Clos-Langlois
Sécurité

L'incompréhensible désorganisation qui pénalise nos enfants. Publié le 09 septembre 2024 - Mis à jour le 09 septembre 2024 Temps de lecture estimé : 3 minutes Encore une fois, une grève impactante pour les familles est annoncée à la dernière minute. Le 10 septembre, plusieurs écoles maternelles et centres de loisirs fermeront leurs portes, plongeant des centaines de parents dans la détresse organisationnelle et forçant les enfants à manquer un jour d'enseignement. Mais la vraie question est : pourquoi sommes-nous informés seulement la veille ? Une communication déplorable Il est indéniable que le droit de grève est un outil essentiel pour défendre les droits des travailleurs. Cependant, il est légitime de se demander pourquoi, à chaque mouvement social, ce sont toujours les familles et, surtout, les enfants qui paient le prix fort. Recevoir l'annonce d'une fermeture d'école à 24 heures de l'événement est non seulement inadmissible, mais cela démontre une désorganisation criante et un manque de considération pour les parents qui doivent, dans l’urgence, trouver des solutions de garde. Pourquoi une telle situation n’est-elle pas anticipée ? Pourquoi les familles ne sont-elles pas prévenues au moins une semaine à l'avance, leur laissant le temps de s'organiser ? L’éducation des enfants semble être reléguée au second plan, avec des conséquences directes sur leur parcours scolaire et le stress infligé aux parents. Des enfants privés de leur droit à l’éducation Les enfants, grands oubliés dans cette histoire, sont les premiers à souffrir. Non seulement ils sont privés d’une journée d’apprentissage, mais ils sont également plongés dans une incertitude constante quant à la continuité de leur éducation. L’école est censée être un lieu stable, rassurant, un repère pour nos enfants. Or, ces fermetures imprévues et fréquentes créent un sentiment d’instabilité et d’injustice. Comment expliquer à un enfant qu'il ne pourra pas aller à l'école demain, simplement parce qu'aucune solution n’a été trouvée pour prévenir plus tôt cette situation ? Comment expliquer que les décisions qui concernent leur avenir sont traitées avec tant de légèreté ? La charge mentale des parents Cette situation pousse encore une fois les parents, et souvent les mères, à jongler entre leurs responsabilités professionnelles et familiales dans des délais impossibles à gérer. La charge mentale devient insoutenable. Beaucoup de parents, en particulier ceux qui n’ont ni les moyens financiers de payer une garde d’urgence ni la flexibilité dans leur emploi pour s'absenter, se retrouvent sans solution. Les familles les plus précaires sont d'ailleurs les plus durement touchées par ces grèves. Lorsqu’on n’a pas de réseau familial ou amical disponible, que fait-on ? On prend un jour de congé, on risque son emploi ? Ou bien, on laisse son enfant sans surveillance ? Ce sont des réalités quotidiennes que les pouvoirs publics semblent ignorer. Une désorganisation institutionnalisée ? Il est incompréhensible qu'en 2024, à l'ère du numérique et de la communication instantanée, il soit toujours aussi difficile d'informer les familles en temps voulu. Que font les institutions ? Pourquoi ne pas anticiper ces situations, ne serait-ce qu’en prévoyant des protocoles d’urgence pour les parents ? Des solutions existent pourtant : des alertes SMS, des notifications sur des applications municipales, une meilleure coordination avec les syndicats pour diffuser les informations plus tôt. Mais ces outils ne sont manifestement pas utilisés à leur plein potentiel, au détriment des parents et des enfants. Parents et enfants : les grands perdants de ce système Au-delà de l’aspect logistique, il y a une question plus profonde : quel message envoie-t-on à nos enfants en laissant leur éducation être régulièrement perturbée de la sorte ? Un enfant qui voit son école fermer à répétition finit par intérioriser l’idée que son éducation n'est pas une priorité. Il est temps que les institutions locales prennent la mesure des conséquences de ces grèves, non seulement pour les enseignants et personnels concernés, mais aussi pour les familles et les enfants, qui devraient être au centre des préoccupations. Il est inacceptable que l'enseignement des plus jeunes soit sacrifié sur l’autel de la désorganisation. Les familles doivent se mobiliser et exiger des réponses claires et des engagements concrets de la part des responsables. Nos enfants méritent mieux.



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